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XXII

FIN DES VOYAGES. CHACUN CHEZ SOI


La saison des eaux se passa sans autre aventure ; on se remit en route à la fin d’août et l’on prit le chemin de la France, cette chère France dont le souvenir faisait battre le cœur des Dérigny, un peu celui du général, et dont la réputation faisait frémir d’impatience Natasha et ses frères. Romane restait calme : il se trouvait heureux et ne désirait pas changer de position. Il voulait seulement trouver une manière convenable de gagner sa vie quand il aurait fini l’éducation d’Alexandre et de Michel.

« Si Dieu voulait bien me faire sortir de ce monde quand cette tâche sera finie, pensait-il, ce serait un de ses plus grands bienfaits ; quelle triste vie je mènerai loin de cette chère famille que j’aime si tendrement ! »