Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/45

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presque élégant, et à le rendre fort commode et d’un aspect agréable ; on avait assigné deux chambres aux enfants et aux bonnes ; des canapés devaient leur servir de lits. Mme Papofski devait avoir un bon et large lit, que Dérigny avait fabriqué pour sa femme avec l’aide d’un menuisier. Matelas, oreillers, traversins, couvertures, tout avait été composé et exécuté par Dérigny et sa femme, Jacques et Paul aidant. Quand le général vit ce lit : « Qu’est-ce ? dit-il. Où a-t-on trouvé ça ? C’est à la française, cent fois mieux que le mien. Qui est-ce qui a fait ça ?


Ils commencèrent le transport des meubles.

Un domestique

Les Français, Votre Excellence ; ils se sont fait des lits pour chacun d’eux.

Le général

Comment, Dérigny, c’est vous qui avez fabriqué tout ça ? Mais, mon cher, c’est superbe, c’est charmant. Je vais être jaloux de ma nièce, en vérité !

Dérigny

Mon général, si vous en désirez un, ce sera bien-