tu es fort et résolu, tu les aurais facilement vaincus sans les battre.
C’est vrai, papa ; une autre fois, je ferai comme vous dites. Dès qu’ils contrarieront Paul, je l’emmènerai.
— C’est très bien, mon Jacquot, dit Dérigny en lui serrant la main.
Papa, je ne veux plus aller avec ces méchants.
— C’est ce que tu pourrais faire de mieux, mon chéri, dit Mme Dérigny en l’embrassant. Mais nous oublions que votre papa est horriblement chargé, et nous sommes là les mains vides sans lui proposer de l’aider.
Merci, ma bonne Hélène ; ce que je porte est trop lourd pour vous tous.
Nous en prendrons une partie, mon ami.
Mais non, laissez-moi faire. »
Jacques et Paul, sur un signe et un sourire de Mme Dérigny, se jetèrent sur un des paquets, et parvinrent, après quelques efforts et des rires joyeux, à l’arracher des mains de leur père.
« Encore », leur dit Mme Dérigny, les encourageant du sourire et s’emparant du paquet, qu’elle emporta en courant dans son appartement. Une nouvelle lutte, gaie et amicale, s’engagea