C’est qu’il est dans la maison, sans doute. »
Mme Bonard entra la première ; elle ôta son châle, le ploya proprement et voulut le serrer dans l’armoire. Elle poussa un cri qui épouvanta Mme Blondel.
Qu’y a-t-il ? vous êtes malade ? Vous vous trouvez mal ? »
Mme Bonard s’appuya contre le mur ; elle était pâle comme une morte.
« Volés ! volés ! dit-elle d’une voix défaillante. L’armoire brisée ! la serrure arrachée ! »
Mme Blondel partagea la frayeur de son amie, toutes deux criaient, se lamentaient, appelaient au secours, mais personne ne venait ; comme l’avait dit Mme Blondel, tout le pays était à la foire.
Ce ne fut que longtemps après qu’elles visitèrent l’armoire et qu’elles s’assurèrent du vol qui avait été commis.
Pauvre Julien ! tout son petit avoir ! Ils ont tout pris ! Je m’étonne qu’ils ne nous aient pas entièrement dévalisés ; ils n’ont touché ni aux robes ni aux vêtements.
C’est qu’ils en auraient été embarrassés. Qu’auraient-ils fait du linge et des habits, qui auraient pu les faire découvrir ?
Mais Frédéric, où est-il ?… Ah ! mon Dieu ! Frédéric, mon pauvre enfant, où es-tu ?