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Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/171

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donné ces beaux habits ? Je n’en ai jamais eu d’aussi beaux, moi qui suis bien plus riche que toi !

frédéric.

Es-tu peureux d’être si bien vêtu ! Je serais bien content que mes parents m’eussent traité aussi bien que toi. Mais ils ne me donnent jamais rien ; ils ne m’aiment guère, et je suis sans le sou comme un pauvre.

m. georgey.

C’était lé pétite Juliène soi-même avait acheté tout. »

Julien voulut parler. M. Georgey lui mit la main sur la bouche.

m. georgey.

Toi, pétite Juliène, pas dire une parole. Jé pas vouloir. Jé voulais silence.

alcide.

Je parie, Monsieur, que c’est vous qui avez tout payé. Vous êtes si bon, si généreux !

frédéric.

Et vous aimez tant à donner ! Et on est si heureux quand vous donnez quelque chose !

m. georgey.

C’était lé vérité vrai ? Alors moi donner quelque chose à vous si vous être plus jamais malhonnêtes. Vous trois venir après mon dos. Jé donner dans lé minute. Pétite Juliène, toi mé diriger pour une excellente dîner. Et après, jé donner un étonnement, une surprise à les deux.

alcide.

J’ai un de mes cousins qui tient un excellent café, Monsieur. Si vous voulez me suivre, je vous y mènerai.