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Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/317

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déshonorement, à la mort du povre Fridric, lui contente, lui enchanté, lui heureuse. Et les povres Master Bonarde, Madme Bonarde, ils étaient mortes ou imbéciles du grand, terrible désolation. Quoi il a fait, lé povre accusé ? Rien du tout. Maréchal des logis disait : « Rien du tout ». Seulement tomber à l’épaule du brave, honorble maréchal des logis français. Et pourquoi Fridric tomber sur l’épaule ? Par la chose que lé grédine Alcide avait fait ivre lé malheureuse, avec du vin abomin’ble, horrible. C’était un acte de grande scélérate, donner du vin horrible. Et lé povre malheureuse il était dans un si grand repentement, dans un si grand chagrinement ! (Montrant Frédéric et se retournant vers lui.) Voyez, lui pleurer ! Povre garçon, toi pleurer pour ton honneur, pour tes malheureux parents ! Toi, brave comme un lion terrible, toi, courageuse et forte toujours, partout ; toi, à présent, abattu, humilié, honteuse ! Tes povres yeux, allumés comme lé soleil en face des ennemis,… tristes, abaissés, ternis… Pover Fridric ! Rassure ton povre cœur ; tes chefs ils étaient justes ; ils étaient bons ; ils savaient tu étais une honneur du brave régiment ; ils savaient tu voulais pas faire mal ; ils savaient ta désolation. Eux t’ouvrir les portes du tombeau. Eux te dire : Sors, Lazare ! Prends la vie et l’honneur. Tu croyais être morte à l’honneur. Nous té rendons la vie avec l’honneur. Va combattre encore et toujours pour les gloires dé notre belle France. Va gagner la croix dé l’honneur. Va crier à l’ennemi : Dieu et la France ! »

Un murmure d’approbation se fit entendre lors-