Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/54

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Lorsqu’il se sentit sec et chaud, il dit à Bonard d’un ton radouci et modeste :

« J’espérais avoir mon turkey, my dear sir (mon cher Monsieur).

bonard.

Écoutez, mon bon Monsieur, et tâchez de comprendre. La dinde que vous appelez Turkey (je ne sais pourquoi) n’est pas à vous, mais à moi. »

L’Anglais fait un mouvement.

bonard.

Permettez ; laissez-moi achever. C’est Alcide qui vous l’a vendue ?

l’anglais.

Oh yes ! Alcide. Good fellow ! il vendait à moi si bonnes turkeys !

bonard.

Eh bien, Alcide me l’a volée et il vous l’a vendue.

l’anglais.

Oh ! Alcide ! si bonne fellow ! Et Fridrick aussi !

bonard.

Il vous en a déjà vendu deux autres, n’est-ce pas ?

l’anglais.

Oh oui ! excellentes !

bonard.

Alcide les avait volées à Julien.

l’anglais.

Oh ! my goodness ! Comment ! Alcide était une malhonnête, une voleure ? Et le Fridrick aussi ?

bonard.

Combien vous les a-t-il vendues ?