Frédéric, rassuré, sortit de derrière la porte et se dirigea vers la maison. La porte s’ouvrit et Bonard parut.
« Suis-moi », dit-il à Frédéric d’une voix qui réveilla toutes ses craintes.
« Suis-moi, reprit-il ; viens à l’écurie. Et toi, Julien, va-t’en. »
Julien obéit, presque aussi tremblant que Frédéric.
Bonard ferma la porte et décrocha le fouet de charretier. Frédéric devint pâle comme un mort.
Comment connais-tu cet Anglais qui sort d’ici ? »
Frédéric ne répondit pas ; ses dents claquaient. Bonard lui appliqua sur les épaules un coup de fouet qui lui fit jeter un cri aigu.
D’où connais-tu cet Anglais ?
Je l’ai… rencontré… avec Alcide.
Pourquoi étais-tu avec Alcide, malgré ma défense ? Pourquoi, d’accord avec Alcide, as-tu volé mes dindons pour les vendre à cet Anglais ? Pourquoi m’as-tu laissé deux fois gronder Julien, le sachant innocent et te sentant coupable ?
Ce n’est… pas moi,… mon père,… c’est… Alcide. »
Puis, se jetant à genoux devant son père, il lui dit en sanglotant :
« Mon père, pardonnez-moi, c’est Alcide qui a