Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
julien.

On me l’a dit, maîtresse ; de moi-même je n’y avais pas pensé : je suis trop bête pour l’avoir compris tout seul.

madame bonard.

Si je savais quel est le méchant cœur qui t’a donné ces sottes pensées, je lui dirais ce que j’en pense, moi. Ce n’est pas toi qui es bête, c’est l’imbécile qui t’a fait croire tout ce que tu viens de me débiter. Nomme-le-moi, Julien ; je veux le savoir.

julien.

Pardon, maîtresse ; je ne peux pas vous le dire, puisque vous trouvez qu’il a mal fait.

madame bonard.

Bon garçon, va ! Mais n’en crois pas un mot, c’est tout des mensonges. J’ai besoin de toi, et tu me fais l’ouvrage d’un homme, et tu prends mes intérêts, et je serais bien embarrassée sans toi.

julien.

Merci bien, maîtresse, vous avez toujours été bonne pour moi. »

Ils continuèrent leur chemin et arrivèrent bientôt chez M. Georgey ; le père Bonard les attendait à la porte.

caroline.

Entrez, entrez, Madame Bonard ; mon maître est ici dans la salle. »

Caroline ouvrit la porte de la salle où M. Georgey les attendait.

m. georgey.

Bonjour, good morning, pour lé société. J’avais