Caroline se dépêcha d’apporter la seconde dinde ; l’Anglais la découpa et voulut en servir de larges parts comme la première fois ; mais Mme Bonard partagea son énorme morceau avec son mari.
Oh ! quoi vous faisez, Madme Bonarde ? Vous pas manger tout ? Vous pas trouver excellent le turkey graissé par vous ?
Si fait, Monsieur, mais nous ne pouvons plus manger, Bonard et moi. Vous nous en aviez déjà servi un gros morceau.
C’était drôle ! C’était très beaucoup drôle !… Toi, pétite Juliène, toi, ma pétite favorisé, tu veux encore et toujours ? Véritablement ?
Oui, Monsieur ! C’est si bon la dinde ! Je n’en avais jamais mangé.
Jamais… mangé turkey… Pétite malheureuse ! Jé té donnais turkey, moi. Donné lé plateau… Un pièce,… un autre pièce… un tr,…
— Miséricorde ! s’écria Mme Bonard en riant et en enlevant l’assiette des mains de M. Georgey ; vous allez tuer mon pauvre Julien.
No, no, turkey jamais tuer ; turkey léger,… étouffait jamais le stomach.
Il recommença à manger de plus belle. Il resta
à peine la moitié du second dindon.