Les gens de la ferme ; on va grimper dans les marronniers, secouer les branches ; les marrons tomberont, nous les ramasserons ; et puis on s’assoira sous les arbres, on mangera du pain et du fromage, on boira du cidre.
— Nous arrivons, nous arrivons ! crièrent les enfants tous ensemble en se levant précipitamment.
— Et les fleurs ? et la procession ? dit Camille d’un air consterné.
— Nous reviendrons plus tard ; nous aurons le temps ! » crièrent les enfants en se sauvant.
Camille resta seule avec les fleurs éparses devant elle.
« Ils sont jeunes, dit-elle en soupirant, plus jeunes que moi. Ils aiment à s’amuser ; c’est bien naturel ! »
Et la bonne petite Camille ramassa les fleurs, les remit dans les paniers renversés sur l’herbe, et continua à les effeuiller et à remplir les paniers.
« Là, plus de fleurs à effeuiller ; les paniers sont pleins jusqu’au bord ; voyons si nous avons chacun le nôtre. »
Et Camille se mit à nommer les enfants et à mettre dans chaque panier les papiers qui portaient leur nom.