Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/124

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se dépêchait de remplir chapeau et mouchoir.

Camille, riant.

Garde tout, mon pauvre petit. Tout est pour toi ; je n’en veux pas, je t’assure. Je vous remercie tous, mes chers petits ; vous êtes bien gentils. Quand vous en aurez de cuits, si vous voulez m’en donner chacun deux, je serai bien contente.

Paul.

Je crois bien ; tant que tu en voudras ; tout si tu veux. »

Camille aperçut les huit gamins qui attendaient la récompense promise.

Camille.

Je vous oubliais, mes petits ; tenez, voici votre part à chacun. »

Camille prit de chaque tas de quoi payer deux petits garçons ; et, comme il y en avait huit, elle les paya tous avec les quatre tas. Les gamins partirent enchantés. Camille attendait avec ses petits cousins et cousines le retour des plus grands, qu’on entendait dans le bois rire, se culbuter et pousser des cris de joie. Ils apparurent enfin, l’un sortant d’un fossé, l’autre passant au-dessus d’une haie, le troisième se glissant entre deux arbres, et tous portant une charge de bois sur la tête ou sur le dos.

Ils jetèrent leur bois auprès de leur tas de marrons, et se rassemblèrent autour pour voir s’il y en avait assez.

Madeleine.

N’en faudrait-il pas encore, Léonce ?