Jacques posa son panier à terre, et courut chercher les bonnes, qui délivrèrent Camille de sa charge. Chacun des enfants vint offrir du raisin à Camille, qui prit un grappillon à chacun.
« Et nos marrons, dit-elle, que vont-ils devenir ?
On les a envoyé chercher avec une charrette, et on nous les mettra dans les coins du hangar.
Ce sera très commode ; nous en prendrons quand nous voudrons.
Et nos fleurs, où sont-elles ? Tout a disparu ! fleurs, paniers, tout.
C’est moi qui les ai rangées après avoir effeuillé les fleurs et rempli chaque panier.
Merci, Camille ; que tu es bonne ! C’est pour cela que tu es venue si tard nous rejoindre aux marronniers ?
Oui, je voulais que ce fût fini pour demain. »
Les enfants la remercièrent tous, et demandèrent à voir leurs paniers.
« Ils sont dans vos chambres, dit Camille, chacun a le sien avec son nom écrit sur un papier attaché à l’anse du panier. »