Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Je l’ai pourtant vue, cette maudite enfant ! là, devant moi, regardant mon or.

— Qui est plus beau que toi, dit Lamalice.

— Où est-elle, cette petite insolente, que je la fustige de la bonne façon ?

— Par ici, dit Lamalice en lui appliquant un second vigoureux soufflet sur la joue gauche.


Soufflet sur la joue droite.
— Aïe ! aïe ! Oh ! là là ! Que veut dire cela ? s’écria Esbrouffe en retombant sur sa chaise.

— Hou ! hou ! » lui cria Lamalice dans l’oreille, en répandant d’un coup de main tout son or, qui alla rouler de tous côtés.

Esbrouffe tomba par terre, et, se jetant à plat ventre sur son or, il étendit les bras pour en ramasser le plus possible. Lamalice, satisfaite de ce premier essai des vertus de son dé, souhaita de se trouver chez elle, et, se plaçant près de la porte d’entrée, elle mit le dé dans sa poche.

« Te voilà, petite, dit la mère Sanscœur. Tu as perdu bien du temps. Où as-tu été ?