Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/272

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Camille.

Mais mon petit Henri, il ne faut pas pleurer pour cela. Tu n’es pas obligé de raconter une histoire, c’est pour nous amuser que nous avons imaginé cela ; si cela ne t’amuse pas, tu n’y es pas obligé.

Henri.

Ils vont tous dire que je suis un imbécile.

Valentine.

Imbécile, non ; mais nigaud, oui.

Henri.

Raconte donc toi-même, si tu crois que c’est si facile. Je te cède mon tour ; prends-le.

Valentine.

Très volontiers et tout de suite, si mes cousins et cousines le veulent bien.

Tous les enfants.

Certainement : raconte à la place de Henri, puisque tu as des idées.

Valentine.

C’est un conte de fées que je vais vous raconter.

Henriette.

Tant mieux ! J’aime beaucoup les contes de fées.

Marguerite.

Et moi aussi ; fais-en un aussi joli que celui de Camille.

Valentine.

Je ne crois pas qu’il soit aussi joli, mais je ferai de mon mieux.