Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/313

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ques seaux d’eau sur les marrons enflammés et fumants. Tout fut éteint sans peine.

« Comment cela s’est-il fait ? dit la mère Futaille.

Mère Frottant.

Le feu aura roulé sur le panier.

Mère Futaille.

Et pourquoi avez-vous mis vos marrons si près du feu ?

Mère Frottant.

Dame ! pour les faire sécher, bien sûr, puisqu’ils étaient humides.

Mère Futaille.

Ah bien ! les voilà bien secs à cette heure.

Mère Frottant.

Et Poucette ! est-ce qu’elle aurait brûlé par hasard !

Poucette.

Me voici, maman, je suis dans ma chambre. »

Poucette descendit lestement et fit semblant d’être excessivement désolée de la perte des marrons.

« Où sont Boursouflé et Joufflue ? dit la mère en regardant autour d’elle.

— Ils travaillent dehors ; ils ne tarderont pas à rentrer pour dîner, répondit Poucette.

En effet, ils revinrent peu de temps après avec une charge de bois qui fit croire à la mère qu’ils avaient travaillé toute la matinée.

Poucette avait la mauvaise habitude de courir après toutes les personnes de la maison qui allaient à la cave, au grenier ; souvent on ne la voyait pas