Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/378

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Follet, un peu bête, ne comprenait pas bien ce que lui disait Léonce et voulait rentrer dans la maison ; mais quelques coups de baguette lui firent comprendre qu’il ferait sagement de s’en aller.

Le beau temps était fini, l’hiver approchait : la campagne n’était plus agréable à habiter ; chacun se préparait à retourner à Paris. Mme de Rouville faisait ses visites d’adieu dans le voisinage ; Camille l’accompagnait. Elles arrivèrent chez une voisine de campagne qui avait un fils et une fille. Pendant que la mère causait avec Mme de Rouville, Camille s’amusait comme elle pouvait avec la fille et le garçon, âgés de douze et quatorze ans.

« Que je voudrais aller à Paris ! s’écria Innocent ; maman n’y va jamais.

— Et moi donc ! que ne donnerais-je pas pour passer un hiver à Paris ! dit sa sœur Simplicie.

Camille.

Paris n’est pas si amusant que vous le pensez ! vous y regretteriez souvent la campagne. Quant à moi, j’aimerais mieux passer toute l’année à la campagne qu’à Paris.

Innocent.

Oh ! mademoiselle ! est-il possible ! Comment pouvez-vous dire cela ? Ce n’est pas croyable.

Camille.

Je vous assure que si vous passiez un hiver à Paris, vous ne le trouveriez pas si agréable.

Simplicie.

Et moi, mademoiselle, je vous assure que si vous