Mais comment faire pour l’emporter ? Le pauvre petit malheureux est si mouillé et si sale que je ne peux pas le prendre dans mes mains.
Eh bien, ma bonne, mettez-le dans des feuilles.
Ou plutôt dans mon mouchoir ; il sera bien mieux.
C’est cela ! Essuyons-le avec mon mouchoir, et couchons-le dans le tien ; ma bonne l’emportera.
La bonne les aida à arranger le petit chat, qui n’avait pas la force de remuer ; quand il fut bien enveloppé dans le mouchoir, la bonne le prit, et tous se dépêchèrent d’arriver à la maison pour lui donner du lait chaud.
Ils n’étaient pas loin de la maison, et ils furent bientôt arrivés. Sophie et Paul coururent en avant, à la cuisine.
« Donnez-nous bien vite une tasse de lait chaud, dit Sophie à Jean, le cuisinier.
— Pour quoi faire, mademoiselle ? répondit Jean.
— Pour un pauvre petit chat que nous avons trouvé dans une haie et qui est presque mort de faim. Le voici ; ma bonne l’apporte dans un mouchoir. »
La bonne posa le mouchoir par terre ; le cuisinier apporta une assiettée de lait chaud au petit chat, qui se jeta dessus et avala tout sans en laisser une goutte.