un poinçon, des bobines, un couteau, un canif, de petites pinces, un passe-lacet. Dans un autre compartiment il y avait une boîte à aiguilles, une boîte à épingles dorées, une provision de soies de toutes couleurs, de fils de différentes grosseurs, de cordons, de rubans, etc. Sophie se récria sur la beauté de la boîte :
« Comme tout cela est joli ! dit-elle, et comme c’est commode d’avoir tout ce qu’il faut pour travailler ! Pour qui est cette boîte, maman ? ajouta Sophie en souriant, comme si elle avait été sûre que sa maman répondrait : C’est pour toi.
— C’est à moi que ton papa l’a envoyée, répondit Mme de Réan.
Quel dommage ! J’aurais bien voulu l’avoir.
Eh bien ! je te remercie ! Tu es fâchée que ce soit moi qui aie cette jolie boîte ! C’est un peu égoïste.
Oh ! maman, donnez-la-moi, je vous en prie.
Tu ne travailles pas encore assez bien pour avoir une si jolie boîte. De plus tu n’as pas assez d’ordre. Tu ne rangerais rien et tu perdrais tous les objets les uns après les autres.
Oh non ! maman, je vous assure ; j’en aurais bien soin.