arrive toujours quelque malheur, et, après, nous avons peur de voir ma tante et maman.
C’est vrai ! Ah ! mon Dieu ! Voilà maman qui arrive ! Entends-tu la voiture ? Courons vite, pour rentrer avant qu’elle ne nous voie. »
Mais ils eurent beau courir, la voiture marchait plus vite qu’eux ; elle arrêtait devant le perron au moment où les enfants y arrivaient.
Mme de Réan et Mme d’Aubert virent tout de suite les écorchures du visage et des mains.
« Allons ! Voilà encore des accidents ! s’écria Mme de Réan. Que vous est-il arrivé ?
Maman, c’est l’âne.
J’en étais sûre d’avance ; aussi ai-je été inquiète tout le temps de ma visite. Mais cet âne est donc enragé ? Qu’a-t-il fait pour que vous soyez écorchés ainsi ?
Il nous a versés, maman, et je crois que la voiture est un peu cassée, car il a continué à courir après qu’elle a été renversée.
Je suis sûre que vous avez eu encore quelque invention qui aura taquiné ce pauvre âne ! »
Sophie baisse la tête et ne répond pas. Paul rougit et ne dit rien.
« Sophie, dit Mme de Réan, je vois à vos mines