Ne vous inquiétez pas du temps que durera votre absence, madame, je suis enchantée de vous rendre ce service.
Dieu ! que vous êtes bonne, chère dame ! que je vous remercie ! Ainsi je puis faire mes préparatifs de voyage ?
Quand vous voudrez, madame.
Comment ! je pourrais partir dans trois jours ?
Demain, si vous voulez.
Quel bonheur ! que vous êtes donc aimable ! Ainsi, je vous enverrai Sophie après-demain.
Très bien, madame ; je l’attendrai.
Surtout, chère dame, ne la gâtez pas, corrigez-la sans pitié : vous voyez comment il faut s’y prendre avec elle.
Cependant Sophie allait rejoindre ses amies, pâles d’effroi et d’inquiétude ; elles avaient tout entendu ; elles croyaient que Sophie, tourmentée par la soif, avait réellement bu le vin du cabinet de toilette, et qu’elle n’avait pas osé l’avouer, dans la crainte d’être battue.