Ce n’est pas assez loin ! nous y allons sans cesse à pied.
J’ai une idée que je crois bonne ; je parie que vous en serez toutes très contentes.
Quelle idée, maman ? dites-la, je vous en prie.
C’est d’avoir un septième âne.
Mais ce ne sera pas amusant du tout d’avoir un âne sans personne dessus.
Attends donc ; que tu es impatiente ! Le septième âne porterait les provisions, et… vous ne devinez pas ?
Des provisions ? pour qui donc, maman ?
Pour nous, pour que nous les mangions !
Mais pourquoi ne pas les manger à table, au lieu de les manger sur le dos de l’âne ? »
Tout le monde partit d’un éclat de rire : l’idée de faire du dos de l’âne une table à manger leur parut si plaisante, qu’elles en rirent toutes, Marguerite comme les autres.
« Ce n’est pas sur le dos de l’âne que nous man-