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Marguerite.
Oui, je le vois ! Pauvre petit, comme il se débat ! les autres sont morts.
Sophie.
Si nous l’enfoncions dans l’eau avec un bâton pour qu’il meure plus vite ? Il souffre, ce pauvre malheureux.
Marguerite.
Tu as raison. Pauvre bête ! le voici tout près de nous.
Sophie.
Voilà un grand bâton : donne-lui un coup sur la tête, il enfoncera.
Marguerite.
Non, je ne veux pas achever de tuer ce pauvre petit hérisson ; et puis, maman ne veut pas que j’approche de la mare.
Sophie.
Pourquoi ?
Marguerite.
Parce que je pourrais glisser et tomber dedans.
Sophie.
Quelle idée ! Il n’y a pas le moindre danger.
Marguerite.
C’est égal ! il ne faut pas désobéir à maman.
Sophie.
Eh bien, à moi on n’a rien défendu ; ainsi je vais tâcher d’enfoncer ce petit hérisson.
Et Sophie, s’avançant avec précaution vers le