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LES VACANCES.

crains que… maman ne soit pas contente… ne permette pas…

M. DE RUGÈS, impatienté.

Sac à papier, mon garçon, tu n’as pas besoin de la permission de ta maman, puisque je te la donne, moi. Voyons, finissons et mettons-nous en route. Viens-tu avec nous, Traypi ? ajouta-t-il en se retournant vers son beau-frère, qui consentit en souriant.

Les enfants qui étaient restés à la porte de la chambre, étaient un peu inquiets.

« Mon oncle, dit Camille à M. de Rugès, ne trouvez-vous pas que c’est imprudent à Léon d’entrer dans cet arbre ?

M. DE RUGÈS.

Chère petite, ton oncle de Traypi et moi nous avons entendu toute votre conversation, et c’est pour punir Léon de ses rodomontades et de sa poltronnerie que je le pousse à cet acte de courage, qu’il n’exécutera pas et que je ne laisserai pas s’exécuter. Il va être assez puni par la peur qu’il aura pendant toute la promenade. Le voici qui descend avec sa casquette ; vois comme il est pâle !

CAMILLE.

Oh ! mon oncle, il me fait pitié ; pauvre garçon, comme il tremble en descendant l’escalier. Per-