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LES VACANCES.

ment et se sauva par un sentier qui donnait dans le chemin, pendant que les autres continuaient leur route. M. de Rugès avait bien vu la manœuvre de Léon et le dit tout bas à M. de Traypi.

« Que faire maintenant ? Je ne sais plus comment nous nous tirerons de là.

M. DE TRAYPI.

Fais semblant de le chercher ; tu le trouveras, tu lui feras honte de sa poltronnerie ; et quand tu l’auras décidé à grimper sur l’arbre, je l’arrêterai en te disant que le danger de Sophie a été très-réel et très-grand.

On arrivait au pied de l’arbre ; les enfants commençaient à s’apercevoir de la disparition de Léon, lorsqu’on entendit un cri de terreur sortir du buisson où il était caché. MM. de Rugis et de Traypi s’apprêtaient à courir de ce côté, lorsqu’ils virent sortir précipitamment du sentier Léon criant au voleur, et suivi par un homme misérablement vêtu, qui tenait un bâton à la main.

L’homme, les apercevant, alla vers eux et salua en ôtant son vieux chapeau.

« Qu’y a-t-il ? dit M. de Rugès ; qui êtes-vous ? qu’est-il arrivé à mon fils ?

L’HOMME.

Je ne saurais vous dire, monsieur, pourquoi le jeune monsieur a été si effrayé. Tout ce que je