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LES VACANCES.

ce dernier, que le temps eût augmenté leur intimité.

Bientôt on entendit sonner le dîner ; chacun s’apprêta à se rendre au salon. Mme  de Rosbourg y entra radieuse, appuyée sur le bras de son mari qui tenait sa petite Marguerite par la main.

La joie, le bonheur étaient sur tous les visages ; Sophie et Paul avaient mille choses à se demander. Sophie parla tant et tant, qu’à la fin de la journée elle lui avait raconté tous les événements importants de sa vie depuis leur séparation. Les enfants firent promettre à Paul de leur raconter à tous ensemble ce qui lui était arrivé depuis le naufrage. M. de Rosbourg fit la même promesse à ces dames et à ces messieurs.

SOPHIE

Mais dis-moi, Paul, comment et avec qui es-tu arrivé ici, à Fleurville ?

PAUL.

Avec M. de Traypi, que le commandant a trouvé au ministère comme il arrivait lui-même pour annoncer son retour et expliquer sa longue absence. Nous étions à Paris depuis une demi-heure, le commandant très-impatient de revoir sa femme et Marguerite, qu’il ne savait trop où chercher ni où trouver, et moi très-tranquille, parce que je n’imaginais pas que tu fusses en vie