Page:Ségur - Les vacances.djvu/289

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— C’est peut-être les ridicules voisins du château vendu, dit Madeleine.

— Comment s’appellent ces originaux ? dit Jean.

— Ce doivent être les Tourne-boule, dit Sophie.

— Ceux qui ont vendu leur château à papa ? demanda Marguerite.

CAMILLE.

Ton papa a acheté leur château ?

MARGUERITE.

Oui, il vient de me le dire.

MADELEINE.

Mais que viennent-ils faire ici ?

JEAN.

Faire connaissance en même temps qu’ils font leurs adieux, probablement.

LÉON.

On n’a jamais voulu les recevoir ici ; ils sont fiers, sots et méchants.

JEAN.

C’est pour cela qu’ils viennent sans être priés, quittant le pays, ils sont toujours sûrs d’être bien reçus ; on dit que le père a été marmiton.

PAUL.

Que la toilette de cette petite est ridicule !

CAMILLE.

Descendons pour la recevoir ; il le faut bien.