Page:Ségur - Les vacances.djvu/292

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LÉON.

J’accepterais bien volontiers votre contredanse, mademoiselle, mais je serai au collège au moment où vous la danserez, les ronflements de mes camarades remplaçant la musique de votre orchestre.

— Alors, messieurs, dit Mlle Yolande d’un air hautain, je retire mes invitations.

PAUL.

Vous êtes mille fois trop bonne, mademoiselle.

JEAN.

Veuillez croire à ma reconnaissance, mademoiselle.

LÉON.

Vous me voyez confus de vos bontés, mademoiselle.

— C’est bien, c’est bien, messieurs, dit Mlle Yolande avec un sourire gracieux. Je verrai à vous recevoir autrement qu’au bal. Mesdemoiselles de Fleurville, on m’a parlé de charmants chalets que vous avez fait construire ; ne pourrais-je les voir ?

MARGUERITE.

Vous voulez dire les cabanes que nous avons faites nous-mêmes avec nos cousins et nos amis ? Paul nous a fait une jolie hutte de sauvage.

— Qui est cette petite ? dit Mlle Yolande d’un air dédaigneux.