Page:Ségur - Les vacances.djvu/327

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SOPHIE.

Et comme il aime M. de Rosbourg !

JEAN.

Oh ! quant à celui-là, si on s’avisait d’y toucher seulement de la langue, ce ne sont pas les yeux seuls de Paul qui parleraient, il tomberait sur vous des pieds et des poings.

— Sophie ! Sophie ! cria Camille qui accourait ; maman te demande ; elle a reçu des nouvelles de ta belle-mère qui vient d’arriver à sa terre et qui est bien malade. »

Sophie poussa un cri d’effroi quand elle sut l’arrivée de sa belle-mère ; elle voulut se lever pour aller chez Mme  de Fleurville ; mais elle retomba sur sa chaise, suffoquée par ses sanglots.

« Ma pauvre Sophie, lui dirent Camille et Jean, remets-toi ; pourquoi pleures-tu ainsi ?

— Mon Dieu, mon Dieu ! il va falloir vous quitter tous, et retourner vivre près de cette méchante femme. Ah ! si je pouvais mourir ici, chez vous, avant d’y retourner !

— Pourquoi lui as-tu parlé de cela, Camille ? dit Jean d’un air de reproche. Pauvre Sophie, vois dans quel état tu l’as mise !

CAMILLE.

Maman m’avait dit de la prévenir ; je suis désolée de la voir pleurer ainsi, mais je t’assure que