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LES VACANCES.

M. DE TRAYPI.

Ha ! ha ! Jacques n’est donc pas si mauvais ouvrier que tu le craignais hier, Léon ?

Léon ne répondit rien et rougit. Tout le monde se mit à rire ; Jacques, qui était à côté de son père, lui prit la main et la baisa furtivement. On parla d’autres choses ; de bons gâteaux avec du chocolat mousseux mirent la joie dans tous les cœurs et dans tous les estomacs. Après le déjeuner, les enfants voulurent mener leurs parents dans leur jardin pour voir l’emplacement et le commencement des maisonnettes, mais les parents déclarèrent tous qu’ils ne les verraient que terminées ; ils firent alors ensemble une petite promenade dans le bois, pendant laquelle Léon arrangea une partie de pêche.

« Jean et moi, dit-il, nous allons préparer les lignes et les hameçons ; en attendant, allez, je vous prie, mes chères cousines, demander des vers au jardinier ; vous les ferez mettre dans un petit pot pour qu’ils ne s’échappent pas. »

Camille et Madeleine coururent au jardin où leurs cousins ne tardèrent pas à les rejoindre ; en quelques minutes, le jardinier leur remplit un petit pot avec des vers superbes, et ils allèrent à la pièce d’eau, où ils trouvèrent Jacques, Marguerite et Sophie, qui avaient préparé un seau