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LES VACANCES.

avant, furent les plus mouillées ; un éclat de rire général accompagna ce premier exploit de Milord ; Monsieur de Traypi était inondé.

« Ah bah ! dit-il, nous changerons en rentrant ; profitons de ce que nous sommes déjà mouillés pour laver M. Milord bien à fond. »

Tous les enfants s’y mirent ; chacun contribua au supplice de Milord, l’un en lui plongeant le nez, l’autre en lui enfonçant la queue, le troisième en lui inondant les oreilles.

Le pauvre Milord se laissait faire il avait l’air malheureux ; de temps en temps il léchait une main qui l’avait inondé, comme pour demander grâce :

« Pauvre chien ! dit Jacques. Papa, laissez-le sortir, je vous en prie ; il me fait pitié.

M. DE TRAYPI.

Il n’est pas encore mouillé jusqu’au fond des poils ; arrose-le, au lieu de le plaindre.

MARGUERITE.

Mais pourquoi lui faites-vous prendre ce bain, Monsieur ? il était très-propre.

M. DE TRAYPI.

C’est pour faire mourir ses puces, il en est empli.

LÉON.

L’eau fait mourir les puces, mon oncle ?