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LES VACANCES.

n’avait vu Biribi, et plusieurs personnes dirent aux enfants et à Nicaise qu’il avait probablement été tué par Bernard, qui s’était plaint que Biribi venait la nuit rôder autour de ses lapins, et avait menacé de l’étrangler la première fois qu’il pourrait mettre la main sur lui. Les enfants ne rentrèrent que vers six heures, fatigués, mais enchantés de leur longue promenade ; elle avait été interrompue par un bon goûter chez M. le curé, qui leur avait fait manger du pain et du beurre, de la crème du fromage, des cerises, et boire de la liqueur de cassis.

« Eh ! bien ! mes enfants, quelles nouvelles ? leur demandèrent les papas et les mamans qui les attendaient au salon.

— Aucune, maman, répondit Camille à Mme  de Fleurville ; on nous a seulement dit que c’était probablement Bernard qui l’avait tué.

MADAME DE FLEURVILLE.

Pourquoi supposer une pareille méchanceté ?

LÉON.

Ma tante, c’est parce qu’il l’a annoncé à plusieurs personnes.

MADAME DE FLEURVILLE.

Quand on veut faire une mauvaise action, on ne l’annonce pas.

JACQUES.

Pourtant, ma tante, Nicaise croit que c’est très-