donne à boire et à manger partout, et ils rentrent fatigués, mais enchantés les deux jours. Adieu, cher enfant, je t’embrasse bien tendrement. Quand tu déjeuneras chez moi, tu retrouveras ton pain grec avec ton café au lait. Adieu, mon chéri…..Que Dieu te bénisse, et te conserve bon et sage et aimable comme tu es maintenant et depuis longtemps.
- Grand’mère de Ségur.
Cher enfant bien-aimé, merci de ta lettre ; dans quatre jours tu seras bien près de ton départ pour Livet, et pendant huit jours tu auras du repos et du bonheur ; j’en jouirai avec toi. Je te demande quelques lignes sur Paul… on Tamis dans une classe trop forte, je le crains, et sa tête a trop travaillé pour arriver à de bonnes places… le pauvre enfant ! Je te réitère ma demande de ne pas quitter Livet trop tôt pour moi. Je serai contente de la moindre part de ton temps qui ne te fera pas trop sacrifier d’heures de ton séjour à Livet. Je te verrai à Paris le plus souvent possible jusqu’aux vacances, car je ne compte pas aller à Kermadio cette année ; je te verrai tant que je pourrai. Adieu, mon petit chéri, je t’embrasse de tout mon cœur et je te mets sous la protection spéciale du bon Dieu, de la sainte Vierge et du saint Père Olivaint.
- Grand’mère de Ségur.