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LETTRES D’UNE GRAND’MÈRE


Paris, jeudi 12 janvier 1861.
Mon cher petit Jacques,

Je t’écris pour te consoler un peu de ne pas venir avec maman. Mais je crois que tu te serais ennuyé. Pierre et Henri n’y sont pas… Il n’y a aucun enfant que tu puisses voir. Chez moi, après dîner, je n’aurais pas pu jouer avec toi, à cause de ton oncle Gaston ; alors, que serais-tu devenu ? Ton grand-père, tes oncles, tes tantes sont tous absents. À Livet tu t’amuseras avec ta sœur à faire une cabane et un treillage à ton jardin. Si tu as besoin d’un ouvrier pour t’aider, je te payerai deux ou trois journées ; il aura le temps de faire le plus difficile de ton ouvrage. Arrange cela avec Auguste[1], qui est très bon et qui te procurera un bon ouvrier comme Lortie. Je vous ai envoyé, à tous deux, une jolie cravate par M. Mazier, qui retourne à Laigle ce soir et qui vous enverra votre petit paquet par le facteur. J’aurais bien voulu vous envoyer

  1. Le cocher.