Je t’écris pour te consoler un peu de ne pas venir avec maman. Mais je crois que tu te serais ennuyé. Pierre et Henri n’y sont pas… Il n’y a aucun enfant que tu puisses voir. Chez moi, après dîner, je n’aurais pas pu jouer avec toi, à cause de ton oncle Gaston ; alors, que serais-tu devenu ? Ton grand-père, tes oncles, tes tantes sont tous absents. À Livet tu t’amuseras avec ta sœur à faire une cabane et un treillage à ton jardin. Si tu as besoin d’un ouvrier pour t’aider, je te payerai deux ou trois journées ; il aura le temps de faire le plus difficile de ton ouvrage. Arrange cela avec Auguste[1], qui est très bon et qui te procurera un bon ouvrier comme Lortie. Je vous ai envoyé, à tous deux, une jolie cravate par M. Mazier, qui retourne à Laigle ce soir et qui vous enverra votre petit paquet par le facteur. J’aurais bien voulu vous envoyer
- ↑ Le cocher.