Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/50

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est affreux ici ; il pleut sans cesse. J’ai de bonnes nouvelles de Livet ; tout le monde va bien. Je t’embrasse tendrement, mon cher petit chéri, et je te quitte déjà parce que je manquerais la poste ; et je suis bien aise que tu reçoives ma lettre demain dimanche pour donner de mes nouvelles à Léon.

Je suis très contente de ta place de troisième ; tu te soutiens dans toutes les facultés importantes. Je t’embrasse comme je t’aime.

Grand’mère de Ségur.

Avant-hier il est tombé à Auray un aérolithe, à un kilomètre d’ici ; il a fait en tombant un bruit comme le tonnerre qui a éveillé tout le pays ; il paraît qu’il a éclaté en tombant et a lancé des fusées et des flammes comme un Douquet de feu d’artifice. Il était onze heures du soir. Madame Charlet a eu une peur atroce, elle a cru que c’était la fin du monde.


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Kermadio, 1869, 10 juin.
Mon cher petit Jacques chéri,

Je suis enchantée que tu sois le premier en thème latin et que tu aies la croix pour ta sortie d’aujourd’hui… Je reviens de la première communion de ta cousine Henriette Fresneau ; c’est ton oncle Gaston qui a dit la messe et qui a donné la sainte communion à plus de 100 enfants et à autant de parents. Henriette a fait une bonne première communion ; depuis six mois elle s’y prépare de tout son cœur ;