Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/70

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chercher pour les vacances, tel jour et à telle heure (39, rue du Bac) ? Sais-tu les prix que tu as ?…..

….. Personne pour me donner de tes nouvelles. Quand tu seras à Livet, trouve un moment pour me dire ce qui m’intéresse, sur ta santé, ta bonne mine, tes triomphes, tes échecs, s’il y en a ; ton voyage, ton arrivée. Adieu, mon enfant, je t’embrasse mille fois.

Grand’mère de Ségur.

Donne cette petite lettre ci-jointe au P. M.


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Kermadio, 1870, 11 août.

Mon cher bon petit, nous avons été bien consternés des mauvaises nouvelles de ces derniers jours qui ont coïncidé avec l’évacuation de Rome par nos troupes. Mais nous espérons beaucoup dans les prières du Saint-Père et dans l’unanimité des colères et des regrets de tous les Français ; jusqu’aux républicains de Paris qui crient contre l’Empereur pour avoir violé sa parole d’honneur envers le Pape et qui lui attribuent la défaite de nos pauvres soldats qui ont été aussi héroïques que les zouaves pontificaux à Mentana et Monte-Rotondo. Pense, un de ces jours, à écrire à ton oncle Gaston (à Kermadio) ; il m’a dit t’avoir écrit à Livet et il est étonné de ne pas avoir de réponse. Tu sais comme il est aimable et bon pour toi ; sois de ton côté aimable pour lui ; tu lui donneras des nouvelles du curé nouveau, de la première messe aux Quatre-Vents ; tu nous diras s’il y avait beaucoup de monde, s’il y a des bancs ou des chaises, et si le curé est bien, jeune ou vieux, gai ou grave, bonhomme ou pincé. Adieu,