taient en arrière ; leur mine confuse frappa ces messieurs.
Ils n’ont pas l’air de triomphateurs !
Ils ont peut-être tué un veau ou un mouton qu’ils ont pris pour un lapin. »
Le garde approcha.
Qu’y a-t-il donc, Michaud ? Tu as l’air aussi penaud que les chasseurs.
— C’est qu’il y a de quoi, m’sieur, répondit le garde. Nous rapportons un triste gibier.
Qu’est-ce donc ? Un mouton, un veau, un ânon ?
Ah ! m’sieur, il n’y a pas de quoi rire, allez ! C’est votre chien Médor, le meilleur de la bande, que M. Auguste a tué, le prenant pour une perdrix.
Médor ! le maladroit ! Si jamais il revient chasser ici !…
— Approchez, Auguste, lui dit son père. Voilà donc où vous ont mené votre sot orgueil et votre ridicule présomption ! Faites vos adieux à vos amis, monsieur ; vous allez retourner sur l’heure à la maison, et vous porterez votre fusil dans ma chambre pour n’y plus toucher, jusqu’à ce que vous ayez pris de la raison et de la modestie.