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III

LES NOUVEAUX MAÎTRES


Je vécus tranquillement un mois dans cette forêt. Je m’ennuyais bien un peu quelquefois, mais je préférais encore vivre seul que vivre malheureux. J’étais donc à moitié heureux lorsque je m’aperçus que l’herbe diminuait et devenait dure ; les feuilles tombaient, l’eau était glacée, la terre était humide.

« Hélas ! hélas ! pensai-je ; que devenir ? Si je reste ici, je périrai de froid, de faim, de soif. Mais où aller ? Qui est-ce qui voudra de moi ? »

À force de réfléchir, j’imaginai un moyen de trouver un abri. Je sortis de la forêt, et j’allai dans un petit village tout près de là. Je vis une petite maison isolée et bien propre ; une bonne femme était assise à la porte, elle filait. Je fus touché de son air de bonté et de tristesse ; je m’approchai d’elle,