Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/344

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Henriette.

Je râpe tant que je peux, mais je suis fatiguée ; je vais me reposer un peu. J’ai si soif !…

Jeanne.

Mange des cerises ; moi, aussi, j’ai soif.

Jacques.

Et moi donc ? je vais en goûter un peu ; cela rafraîchit la langue.

Louis.

Je veux me rafraîchir un peu aussi ; c’est fatigant de faire des tartines.

Et voilà les quatre petits qui entourent le panier de cerises.

Jeanne.

Asseyons-nous ; ce sera plus commode pour se rafraîchir.

Ils se rafraîchirent si bien, qu’ils mangèrent toutes les cerises ; quand il n’en resta plus, ils se regardèrent avec inquiétude.

Jeanne.

Il ne reste plus rien.

Henriette.

Ils vont nous gronder.

Louis, avec inquiétude.

Mon Dieu ! comment faire ?

Jacques.

Demandons à Cadichon de venir à notre secours.

Louis.

Que veux-tu que fasse Cadichon ? il ne peut pas