son ne tardèrent pas à venir. On emporta Auguste sans connaissance, et les enfants restèrent seuls avec moi.
« Excellent Cadichon ! s’écria Jacques, c’est pourtant toi qui as sauvé la vie à Auguste ! Avez-vous vu tous avec quel courage il s’est jeté à l’eau ?
Oui, certainement ! Et comme il a plongé pour rattraper Auguste !
Et comme il l’a habilement tiré sur l’herbe !
Pauvre Cadichon ! tu es mouillé !
Ne le touche pas, Jacques ; il va mouiller tes habits ; vois comme l’eau lui coule de partout.
— Ah bah ! qu’est-ce que ça fait que je sois un peu mouillé ? dit Jacques passant ses bras autour de mon cou ; je ne le serai jamais autant que Cadichon.
Au lieu de l’embrasser et de lui faire des compliments, tu ferais mieux de l’emmener à l’écurie, où nous le bouchonnerons bien avec de la paille et où nous lui donnerons de l’avoine pour le réchauffer et lui rendre des forces.
Ceci est très vrai ; tu as raison. Viens, mon Cadichon.