Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/40

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danger, car il savait nager comme tous les ânes. Mais Charles se débattait et criait sans pouvoir se tirer de là.

« Une perche ! une perche ! » disait-il.


Ils parvinrent avec peine à retirer le malheureux Charles.

Les enfants criaient et couraient de tous côtés. Enfin Caroline aperçoit une longue perche, la ramasse et la présente à Charles, qui la saisit. Son poids entraîne Caroline, qui appelle au secours ! Ernest, Antoine et Albert courent à elle ; ils parviennent avec peine à retirer le malheureux Charles, qui avait bu plus qu’il n’avait soif, et qui était trempé des pieds à la tête. Quand il est sauvé, les enfants se mettent à rire de sa mine piteuse ; Charles se fâche ; les enfants sautent sur leurs ânes et lui conseillent en riant de rentrer à la