Mais papa m’y mènera.
Tu ne sais donc pas ce qui pourrait t’arriver, si papa t’y menait malgré maman ? On te prendrait de force, on t’emporterait à la maison, et le lendemain on te mettrait dans une pension très sévère loin de Paris.
Ah ! mon Dieu !
Oui, ma pauvre fille, c’est comme cela. Pour empêcher tous ces malheurs, voici ce que tu as à faire. Quand maman ou ta bonne t’empêchent de faire une chose qui te plaît, ou veulent te faire faire ce qui te déplaît, dis en toi-même : « Il faut bien que j’obéisse puisque je suis un enfant ». Si cela ne suffit pas, dis au bon Dieu : « Mon Dieu, donnez-moi le courage d’obéir ». Tu verras que l’envie de résister s’en ira.
Mais, ma tante, quand je résiste, on me cède presque toujours.
Pas toujours, ma pauvre fille ; tu vois bien que maman n’a pas cédé ces jours derniers. Et plus tu grandiras, moins maman te cédera.