« Oh, Victor ! » ne put s’empêcher de dire Léontine.
N’ayez pas peur, maman ; je sais que vous m’aimez beaucoup, et que lorsque papa me soutient contre vous, par excès de tendresse pour moi, c’est vous qui avez raison et moi qui ai tort.
Je vois, ma charmante amie, que vous avez eu un succès complet avec Giselle ; elle est changée déjà à ne pas la reconnaître.
Je crois bien ; elle est jolie comme un ange, et douce comme un agneau. Je n’en ferais pas autant avec vous ; il n’y a pas de danger que vous preniez une figure d’ange et un caractère d’agneau.
Je crois, en effet, que je n’aurai pas cette chance tant que je serai sous votre terrible direction.
Terrible ! Laissez donc. Je suis trop bonne pour vous ; je vous mène trop doucement.
Seigneur Dieu ! la douceur d’une lionne.