Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/192

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fâches pour un rien. Viens avec moi, Giselle ; nous irons rejoindre maman.

giselle.

Non, je ne veux pas aller rejoindre maman.

laurence.

Mais c’est maman qui te fait dire de venir.

giselle.

Qu’elle vienne me voir si elle veut ; moi je suis avec mes amis.

laurence.

Des amis avec lesquels tu te disputais joliment quand je suis venue.

giselle.

Parce qu’ils sont bêtes et insupportables, mais je veux rester avec eux.

laurence.

Eh bien ! puisque tu ne veux pas venir, reste avec eux ; je m’en vais. »

Et Laurence alla rejoindre sa sœur.

maurice, à Giselle.

Je te remercie bien de nous trouver bêtes et insupportables ! Vengeons-nous, mes amis, vengeons-nous !… À nous les lots ! »

Tous les enfants s’élancèrent comme pour monter à l’assaut ; Giselle, qui ne s’attendait pas à ce mouvement, fut en une seconde dépouillée de son couteau à papier et de sa glace à pied ; après