Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

hélène.

Oh ! Monsieur ! cela ne veut rien dire, ça ; nous la connaissons bien, allez. Elle pleure de colère ; aux Champs-Élysées et aux Tuileries elle fait toujours de même.

m. de gerville.

Mademoiselle, il ne faut pas croire tout ce que ces enfants vous disent de Giselle.

hélène.

Ce n’est pas des choses qu’on m’a dites, Monsieur ; c’est moi-même qui l’ai vu bien des fois. Ainsi, vous croyez qu’elle pleure pour avoir ses lots ; pas du tout ; elle pleure parce qu’elle voulait avoir les brodequins de M. Tocambel, qui n’a pas voulu les lui donner.

m. de gerville.

Les brodequins de M. Tocambel ! Comment, c’est-il possible ! Qu’en aurait-elle fait ?

hélène.

Ce sont des brodequins qu’il a gagnés, Monsieur, et que Giselle voulait avoir. N’est-ce pas, Giselle ?

giselle.

Laisse-moi tranquille. Tu es une méchante comme les autres.

hélène.

Vous voyez, Monsieur, comme elle est en colère.