Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/207

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Les enfants, satisfaits du dénoûment, se dispersèrent dans le jardin. Giselle voulait rester, mais sa tante de Monclair l’obligea à rejoindre ses amis ou plutôt ses ennemis.

Quand M. Tocambel resta seul avec Léontine et sa tante de Monclair, il s’assit entre elles. Léontine lui serra les mains.

léontine.

Merci mille fois, mon ami, de la manière délicate dont vous avez tout arrangé. J’avoue que, tout en devinant le voleur, je ne comprends rien à la manière d’agir de Giselle. Quels ont pu être son motif et son but ? Une espièglerie, sans doute ; elle les aura cachés.

m. tocambel.

J’espère avoir un peu arrangé la chose vis-à-vis des enfants, mais il en restera une impression fâcheuse pour Giselle, qui est évidemment la coupable. C’est ce que j’irai savoir demain.

léontine.

Quand donc aurai-je le bonheur de la voir corrigée ?

madame de monclair.

Comment veux-tu qu’elle change comme d’un coup de baguette ? Tu l’as gâtée pendant dix ans ; et ton mari plus que toi encore. Crois-tu pouvoir changer en un jour une nature si mal dirigée ! »