Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/29

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georges.

Mais je n’ai pas craché après.

isabelle.

Je n’ai plus mordu, moi aussi.

georges, tristement.

Et nos bouquets ? Nous n’avons rien à donner à maman.

laurence.

Si fait, mes chers petits ; j’avais mis sur la commode les deux plus beaux, que j’avais heureusement finis avant l’arrivée de Giselle. J’en faisais d’autres avec les petites fleurs qui restaient. Il y en a beaucoup qui ne sont pas écrasées ; vous donnerez ces deux beaux bouquets ; Blanche et moi, nous en donnerons deux plus petits que je vais finir.

georges.

Non, non, ma pauvre tante, prenez les gros et donnez-nous les petits. N’est-ce pas, Isabelle ?

isabelle.

Non ; moi je veux un gros ; toi, prends un petit.

georges.

Comment ? tu ne veux pas donner un gros bouquet à ma pauvre tante qui est si bonne ?

isabelle.

Oui, je veux bien, le tien ; moi, je veux un gros.