que l’habitude du plaisir et de la domination n’ait gâté à tout jamais son cœur, son esprit et son caractère. »
Giselle tint parole ; quelques instants après, elle était revenue près de Julien. Après quelques lieux communs, Julien lui demanda ni elle s’était bien amusée depuis qu’il ne l’avait vue.
Beaucoup. J’ai été aux Italiens, à l’Opéra, j’ai dansé, j’ai monté à cheval.
Vous vous amusez donc du matin au soir ; vous vivez dans un tourbillon de plaisir.
Il faut bien que je me dépêche. On voudrait me marier ce printemps.
Ah ! déjà ! Et comment ferez-vous pour vivre sagement quand vous serez mariée ?
Je vivrai comme à présent ; mon mari me mènera dans le monde et partout.
Et s’il n’aime pas le monde ?
Il faudra bien qu’il l’aime, puisque je le lui demanderai.
