Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/35

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qui entrait ; de quoi parliez-vous donc avec Giselle ?

m. tocambel.

Nous causions d’une petite fée lutine qui est en guerre avec deux génies bienfaisants, que la petite fée métamorphose en malfaiteurs.

léontine, riant.

La petite fée a donc une puissance plus grande que celle des génies ?

m. tocambel.

Cela dépend d’une certaine poudre avec laquelle elle aveugle les gens qui croient y voir clair.

léontine.

Vous parlez un peu en énigmes, mon ami. Mais moi, j’ai à vous parler sérieusement. Giselle, va chez ta bonne, ma petite chérie ; j’irai te chercher dans une heure.

giselle.

Oh ma petite maman, laissez-moi ici je vous aime tant.

léontine, l’embrassant.

Mon cher amour, j’ai quelque chose à dire que tu ne dois pas entendre ; je t’en prie, va chez ta bonne.

giselle.

Oh ! je sais bien ce que vous voulez dire à mon bon ami que j’aime tant ; vous voulez lui parler de mon oncle et de ma tante. »