Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/365

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« Julien, j’ai quelque chose à vous dire.

julien.

Et moi aussi, ma chère Giselle ; je venais vous faire mes adieux.

giselle.

Vous partez ?

julien.

Oui, je vous fuis : vous ne pouvez pas être ma femme ; je vous rendrais malheureuse, et je serais moi-même bien malheureux.

giselle.

Je vous regrette, Julien ; croyez-moi, je vous regrette et je vous aime, mais… j’ai promis ma main au duc de Palma.

julien.

Giselle, malheureuse enfant, qu’avez-vous fait ? Vous ne l’aimez pas, vous ne l’aimerez jamais ; il est temps encore, refusez.

giselle.

Il est trop tard, j’ai promis ; j’ai bien vu que je ne vous convenais pas. Je crois que je ne serai pas malheureuse. Voyez la magnifique bague qu’il m’a donnée ; voyez quel rubis admirable »

Julien ne regarda pas le rubis ; il regarda tristement Giselle, prit son chapeau et sortit en disant :